Elle, c’est d’abord une tondue. Avant d’être une actrice. Avant d’être une épouse. Avant d’être une mère. Avant d’être la maîtresse d’un japonais de Hiroshima. Elle, c’est une tondue.
C’est l’image poisseuse de la Libération, celle dont on aimerait ne pas se souvenir. Et, en effet, on ne se souvient pas. Longtemps le silence sur ces pratiques douteuses et abjectes qui s’en prennent toujours aux femmes, à leur corps. Souvent à la faveur de toutes les rumeurs, ou de tous les règlements de compte. Qu’importe la (...)
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Chantier Hiroshima mon amour
Une série de remarques autour du film d’Alain Resnais et du scénario de Marguerite Duras.
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La tondue de Nevers (A propos de Hiroshima mon amour d’Alain Resnais)
18 août 2009, par Sébastien Rongier -
Aporie (A propos de Hiroshima mon amour )
6 octobre 2009, par Sébastien RongierA partir de 1945, l’effondrement.
Des mots résonnent : Auschwitz, Hiroshima.
Auschwitz : Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka, Maïdanek, Auschwitz Birkenau mais aussi Dachau, Sahsenhausen, Buchenwald, Flossenberg, Neuengamme, Struthof ou Mathausen... (c’est dans le système industrialisé et planifié par les nazis qui faut replacer le génocide pour en mesurer la terrible importance historique et philosphique).
Hiroshima : Nagasaki... (c’est dans la reconduction consciente et calculée du geste (...) -
La photo, ou le regard qui manque (A propos de Hiroshima mon amour )
13 octobre 2009, par Sébastien RongierC’est une photo d’Alain Resnais. Une silhouette. Presque une silhouette. C’est un homme qui marche dans les rues de Hiroshima. Il avance. Vers l’objectif qui saisit son pas – décidé – il avance. Pantalon clair. Chemise et blousons blancs. Autour la ville. Sa vivacité urbaine : les lampadaires tous les deux mètres qui structurent et saturent l’espace ; les banderoles verticales, les panneaux horizontaux. les idéogrammes partout. L’espace couvert, saturé, l’espace qui affiche sa modernité – comme pour (...)