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Orphée et Eurydice, une histoire pour la culture

dimanche 3 novembre 2013, par Sébastien Rongier




Le petit chemin qu’on trace pour la Nouvelle Revue Pédagogique, après Alain Cavalier et un dossier sur « Cinéma et théâtre », passe cette fois par le mythe d’Orphée et d’Eurydice. Occasion pour moi de croiser des préoccupations personnelles qu’on retrouve ici (et bientôt dans un essai sur les fantômes !) avec des usages pédagogiques. L’intégralité de la séquence de travail est à retrouver dans le numéro de novembre 2013 (sans doute un jour sur le site).
Occasion de renouveler remerciements et amitié pour Yun Sun Limet pour sa confiance.


Séquence Orphée et Eurydice
Histoire des arts et figures mythiques

Orphée et Eurydice, une histoire pour la culture

Objet d’étude : Histoire des art et réécriture


Présentation


Le mythe d’Orphée est une source incomparable. Il ouvre de nombreuses pistes d’analyse et de réflexion littéraire et esthétique : le mythe du héros, la figure du poète, l’épopée avec les Argonautes, l’amour et le sacrifice, la catabase, les morts tragiques, la transfiguration initiatique, les révélations et les théogonies. Mais cette figure est également au cœur de l’esthétique occidentale, un espace d’interrogation et de création particulièrement dense. En effet, Orphée, divin poète, est une source d’inspiration pour le lyrisme poétique. Mais Orphée, poète et musicien, est également au cœur de l’inspiration musicale au point d’être ce sur quoi l’opéra prend naissance. Impossible donc en une séquence de balayer la richesse des pistes pour la création et la pensée artistique. Parmi les différents épisodes de l’aventure d’Orphée, c’est sur sa relation avec Eurydice que l’on tentera un éclairage, en mettant en avant la figure d’Eurydice comme enjeu pour l’écriture et la représentation en passant par la littérature, la peinture, le cinéma, la musique ou la danse.



Sommaire


ETAPE 1 : Un mythe pluriel : Orphée au cœur des arts


Séance 1 : Les vies du mythe : Orphée, héros musicien, amoureux d’Eurydice


Séance 2 : Virgile et Ovide : deux lectures comparées


Séance 3 : Le lyrisme poétique sous le regard d’Orphée




ETAPE 2 : Eurydice, ou comment les arts réinventent un personnage sacrifié


Séance 4 : Nicolas Poussin : Eurydice ou la torsion du regard


Séance 5 : Eurydice, dramaturgie de la femme moderne (Cocteau/Anouilh)


Séance 6 : Ecritures contemporaines : les nouvelles formes d’Eurydice (Claudio Magris et Frédéric Boyer)



ETAPE 3 : La question du regard (nuit d’Eurydice)


Séance 7 : Les vies cinématographiques d’Orphée (Cocteau, etc.)


Séance 8 : Catabase et pensée cinématographique (le mythe comme dispositif cinématographique)


Séance 9 : Extension du domaine de l’art : Musique du regard (opéra, danse), avec notamment Pina Bausch


Références utilisées
Littérature  :
Virgile, Géorgiques, Livre IV, (- 36/ -29) ; Ovide, Métamorphoses, Livre 10 (1) ; Joachim du Bellay, « Que n’ay-je encor… », Les Antiquités de Rome (1558) ; Gérard de Nerval, « El Desdichado » (1853), Les Chimères (1854) ; Arthur Rimbaud, « Ma Bohème » (1870) ; Paul Valéry, « Orphée », Album des vers anciens, 1926 ; Jean Cocteau, Orphée, 1926 ; Jean Anouilh, Eurydice, 1941 ; Léopold Sédar Senghor, « Femme noire », Chants d’ombre, 1945 ; Michel Deguy, « Les récits », Gisants (1985), Jean Mambrino, « Orphée innombrable », La Saison du monde, 1986 ; Claudio Magris, Vous comprenez donc, 2008 ; Frédéric Boyer, P.O.L, Orphée, 2009.

Peinture  :
Nicolas Poussin, Paysage avec Orphée et Eurydice (1659)

Musique  :
Monteverdi (Orfeo, 1607) à Pierre Schaeffer & Pierre Henry (Orphée, 1953) en passant par Gluck (Orphée et Eurydice, 1774), Offenbach (Orphée aux Enfers, 1858-1874) ou Philip Glass, Orphée (1993)

Cinéma  :
Jean Cocteau : Orphée (1949) et Le Testament d’Orphée (1960) ; Marcel Camus, Orfeu Negro (1959) ; Jacques Demy, Parking (1985) ; Alain Resnais, Vous n’avez encore rien vu (2012).





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