On a beau croire être au point, bien en retrait, éloigné de tout, on a beau savoir les silences et les incertitudes, les hasards de la réception ou de la lecture, on a beau s’attendre à ne s’attendre à rien, on a beau etc., c’est une curieuse lévitation quand le livre est envoyé, quand les lecteurs professionnels, quand les amis et les proches ont sans doute entre les mains (un moment au moins) ce livre qui attend sa sortie.
On s’invente des montagnes de défense et de précaution. Ne pas se monter le (...)
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Ce matin , Flammarion, 2009
Un accident de voiture, un enterrement, un regard qui change.
Un roman paru en septembre 2009.
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Envoi
12 décembre 2008, par Sébastien Rongier -
quatrième
28 novembre 2008, par Sébastien RongierLa quatrième, c’est la première fois.
Une épreuve, du boulot.
Au début, on est perdu, faisant comme si on était extérieur, une sorte de résumé, fait de bric et de broc, et surtout sans vraiment l’écrire. Parce que l’exercice déstabilise.
Alors, on recommence. On réécrit. Trop long, trop explicite. Vide.
Une sorte de découragement. L’idée même de laisser cela à quelqu’un d’autre. Une incertitude qui se serait soldée par une lâcheté.
Et puis tout reprendre. Et plutôt que de recommencer : partir à l’envers. (...) -
Epreuves, épreuve
28 novembre 2008, par Sébastien RongierArrivent les épreuves.
Premier jeu qu’on ouvre et, fébrile, une certaine idée du livre qui se dessine.
Et puis, la relecture. Une autre dans laquelle on essaye d’être en dehors, pour voir, on ne sait pas exactement quoi. A la fin, les yeux piquent. La fatigue.
Et puis, un autre jour une nouvelle relecture avec les quelques remarques de corrections, modifications possibles. Quelques unes qu’on suit, d’autres qu’on laisse.
Merci à Tatiana S. pour avoir accompagné c curieux moment, ainsi qu’à (...) -
Bureau de
28 novembre 2008, par Sébastien RongierLa première fois, quand on entre dans les bureaux, on a le code, histoire d’avoir l’air d’un habitué. On a juste un peu d’angoisse. Angoisse de quoi ? Juste de l’angoisse.
On monte les escaliers, les étages. Et on entre dans le bureau, en longueur, une fenêtre au bout qui baigne de lumière.
Généralement, depuis le premier rendez-vous, on commence par parler d’autre chose, différentes choses : livres, travail, vie, etc.
Et puis, au bout d’un moment, quand ces moments d’échange ont comme apprivoisé (...) -
Route
28 novembre 2008, par Sébastien RongierCette route, on la connait.
Depuis l’enfance, on la traverse.
Dans un sens comme dans l’autre. Depuis les souvenirs de nourrisson. Jusqu’à aujourd’hui. En voiture. En camion. Et aussi le train.
Mais les trajets, on ne saurait les compter.
C’est une route, elle nous traverse. Depuis le premier jour des souvenirs, elle est lieu d’existence.
Un jour sans doute, un texte, un livre pour scructer, chaque image, chaque trajet, chaque souvenir, chaque voiture (...) -
Le regard d’Hélène (...Cixous)
28 novembre 2008, par Sébastien RongierL’article, on l’a gardé longtemps dans les archives avant de l’ouvrir. En fait, des années. L’intuition de l’attente.
C’est une amie qui avait photocopié les feuillets de cet article « Savoir », paru en 1997 dans la revue Contre temps, repris dans Voiles avec Jacques Derrida, chez Galilée.
On a attendu longtemps pour le lire.
Pourquoi ?
Parce qu’on ne savait pas encore qu’on allait lire des lignes qui résonnerait du livre à venir.
Alors ces deux paragraphes pour tracer des échos :
Elle était née (...) -
Photo-graphie
28 novembre 2008, par Sébastien RongierUn appel, un jour, c’est un photographe. Il appelle pour fixer un rendez-vous, pour le livre. La (les) photo(s) pour le livre.
On n’y pensait pas. Et ça nous tombe dessus. Il ne sait pas au téléphone qu’on a oublié d’être photogénique et qu’il n’est jamais facile de se retrouver devant ce regard outillé.
Rendez-vous pris. On fera ça chez l’éditeur le lendemain.
Plus d’une heure trente de séance, presque aussi patient l’un que l’autre, il aura essayé de faire sourire allant même jusqu’à dégainer une blague (...) -
Au commencement
28 novembre 2008, par Sébastien RongierLa première phrase :
Une ville en cercle, et une ligne au milieu qui traverse et s’enfuit pour aller ailleurs.
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